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Rando de l’Ouest vue par SilKe

De : silke rotzoll <srotzoll@aol.com>

Date : 5 novembre 2010 10:05:37 HNEC

À : cavalcagire@free.fr

Objet : rando de l’ouest

C’était la plus longue rando que j’ai jamais fait et je retiens ici les points les plus forts:

– premier jour, déjeuner à Saint Pé avec couleurs d’automne miroitées dans le lac et ENSUITE seulement le début de la pluie annoncée qui nous trouve dans les rues de Lourde avec ses pantins en vieilles feuilles…puis à la Cabane Saint Martin: Isa: « Si vous êtes des VRAIES filles de la nature, vous allez trouver l’abreuvoir là à travers la forêt, 200 m plus bas… » Frède et moi « mince alors, on n’est pas des filles de la nature, on n’entend pas murmurer la source et y a que des ronces partout… » – et pour finir: c’est une scène digne d’un film de Miyazaki (« Le voyage de Chihiro » etc) – un vieil abreuvoir au milieu des sapins, sans chemin aucun, du temps où il y eut encore du paturage à cet endroit enchanté…où nous ne tardons pas à conduire nos bêtes.

– pluie battante pour le début du deuxième jour, descente fulgurante et interminable sur une vraie pâtinoire pour commencer; pour moi constat amer qu’il aurait VRAIMENT fallu apprendre à temps à Pintou de marcher sagement DERRIERE – un problème qui se poursuit jusqu’au sixième jour où il m’enlève une chaussure à force de me marcher dessus!…Saint-Bertrand du Comminges, magnifique pélèrinage austère…Tout le monde a un peu mal à différents endroits, quand on arrive dans le Neste passer une soirée avec carnet de chant entre filles (la douche chaude au gîte est bienvenue!)

– le troisième jour est placé sous le signe de la FORËT DE L’OUBLI. Nous grimpons et dégringolons la Pène Haute avant de pénétrer dans le monde blanc de la neige, où nous réattaquons 14 fois la recherche de l’unique chemin possible vers Nistos…l’Altiomètre à l’appui (« Frède, quelle hauteur? »)…et le saut risqué à la fin. Annabelle arrive appuyée sur Papillonne comme un grand blessé de la première guerre mondiale. SURPRISE pour les os et pieds congelés: Michel a allumé le feu sur le parking désert de la station de Nistos et Bruno, au ravitaillement, a ramené – des crevettes!!!!

–  Majesté et soleil couronnent l’effort de la nuit (-2 ou 3 ° dans les tentes sur le parking…!). Journée « route forestière » avec beaucoup de galops et de trots interminables – paysage enchanteur à côté d’un torrent descendant petit à petit sous le toit des feuilles troué par le soleil. Verglas sur les routes près du refuge prévu, Steph et Annie glissent avec le camion d’Isa, et nuit improvisée dans un réfuge plus bas: très accueillant avec son énorme âtre.

– Journée Hauteur que cette cinquième. Vanille lève plusieurs biches et cerfs!!

Cierp-Gaud fait une sympathique étape; se retrouver dans un café et être happée par un écran de télé fait un drôle d’effet, à l’heure de l’apéro; le concert des chevaux, qui grignotent les arbres où ils sont attachés derrière la maison, est impressionant.

– et de six: retour à Sengouagnet non sans essayer une paroi à 90 °, histoire de ne pas tomber dans la routine, et un pont au-dessus de la Garonne super-étroit plus camion géant qui passe – Isa: « ah oui, vous étiez libre de descendre de cheval, moi aussi j’étais étonné que vous restiez dessus! » – puis les VRAIS couleurs de l’automne à la fin, dans la forêt de Cazaunous…  Au final la joie des chevaux qui se roulent intensément et disparaissent au pas de course pour ne pas se faire réattraper (car on a oublié de soigner Kagire…mais comme elle est une fille de la nature, elle, sa maman va surement faire son boulot…)

Et je profite de cette fin d’article pour vous rappeler la clémentitude d’Isa, dont elle a fait preuve à la Cabane Saint Martin, en attendant la lumière du jour pour partir sous la pluie battante…Candidement!!

Silke

Un commentaire

  1. silke
    Posté le 16 novembre 2010 à 12 h 24 min

    et j’ai encore oublié les magnifiques vautours qui nous ont survolé quand on était étalés dans l’herbe, avec le soleil, dans une clairière au-dessus de Cierp Gaud : vol plané sans bouger, des fois une plume pour changer de direction, et tout bas tout bas, on aurait dit qu’ils étaient arrêtés dans le ciel.

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